Se remettre à « Être au service de l’Humanité » ou perpétuer à « Être au service d’un dogme, d’une « communauté », d’un groupe ethnique, d’une secte, d’un parti politique, d’un pays, d’un mufti, d’un imam » ?
Fût un temps, il y eu la « Civilisation de l’Islam classique » qui régna du VIIIe siècle au XIIIe siècle. Incontestablement, c’est une époque à jamais révolue.
Y-aurait-il un jour un germe d’une « Civilisation de l’Islam moderne » à cette aube du XXIe siècle ? La question semble indécente, voire insensée si l’on se réfère à l’état actuel de « ceux qui se prévalent de l’Islam ». Et dans ce pire des scénarios, y-aurait-il une ou des solutions « miracles » pour que le blason de l’Islam soit redoré et que « ceux qui se disent musulmans » puissent enfin à nouveau « être au service de l’Humanité » ?
« […] Les Traditionnistes [ou Traditionnalistes], véritable pierre angulaire de la société « antésulmane », de l’enseignement de la « théologie » et de la « question religieuse », ne se soucient pas plus des fléaux sociaux [tyrannie, injustice sociale, misère, chômage, hygiène, logement, santé, éducation, etc.] que, par exemple, de la question eschatologique des individus.
Cependant, se prévenir de la Tradition par son garde-fou, le Coran et l’enseignement moderne de l’Islam doit être une motivation des plus essentielles. La recherche et le développement scientifique en Islam et de ses retombées utiles au progrès de la société musulmane en particulier et de la civilisation humaine en général ne fait l’objet d’aucune attention et il ne donne lieu à aucune concertation. A ce titre, une riposte efficace de l’Islam est, par exemple, d’établir un nouveau Tāfsir du Coran moderne, en s’aidant des connaissances issues des diverses disciplines scientifiques [histoire, archéologie, paléontologie, physique, biochimie, biologie, linguistique, etc.]. En effet, le Tāfsir soi-disant du « Coran » actuellement en vigueur est un recueil de textes hétéroclites primitifs aux antipodes de la Science et de l’analyse critique indigne des préceptes divins. Pas étonnant, il a été confectionné par la Tradition et il demeure, pour utiliser un euphémisme, la « bible » des Traditionnistes.
Quand Dieu parle des savants et recommande la quête du savoir, Il parle des scientifiques et de la découverte des Lois de l’Univers pour le bien-être du genre humain. Dieu ne fait aucune allusion aux Traditionnistes ! […] »
Par exemple, lorsque M. Al-Khwarizmi [800-847] crée les Mathématiques, cet illustre musulman métamorphose les sociétés humaines pour leur bien-être. Dieu lui a donné al-Hīlm [la science, la Connaissance] pour que l’Humanité sorte des ténèbres de la Jahiliya [Ténèbres de l’ignorance, obscurantisme] quelle que soit son origine ethnique ou confessionnelle afin pour qu’elle puisse bâtir une Civilisation humaine.
M. Al- Khwarizmi est par excellence un musulman fidèle à son engagement envers le Message divin, l’Islam, d’être au service de l’Homme et de l’aider à parvenir à réaliser son bonheur ! Toute l’Humanité [toute confession confondue] profite de ces travaux dans tous les domaines de l’existence. A juste titre Al-Khwarizmi est un don de Dieu fait à la postérité. Il est impossible de faire une comparaison avec un quelconque Traditionniste !
Principe de la « Triangulation du musulman » ou « Triangle du Musulman »
Le Musulman est celui qui « est au service de l’Humanité » et non au service d’un dogme, d’une « communauté », d’un territoire, d’une secte, d’un pays, etc. En reprenant l’exemple de Al-Khwarizmi [800-847] en tant qu’être humain et musulman, il a déterminé sa foi en une relation avec Dieu : c’est la Verticalité. La foi en Dieu sous entend « Être au service de l’Humanité » ; dès lors, il se consacra ainsi à concrétiser cette notion fondamentale : c’est l’Horizontalité. Comment ? En concevant quelque chose d’Universelle et d’intemporelle qui va servir cette Humanité au quotidien, quelque chose de pratique, d’utile à l’Homme et à sa Civilisation : les Mathématiques. Bien entendu, toutes les autres disciplines scientifiques [Médecine, Astronomie, Pharmacologie, Sciences humaines, Chimie, etc.] suivent le même principe. Dès lors, à chaque étape de l’exécution de cette notion d’être au service de l’Humanité que sont les Mathématiques, son action est continuellement soumise à la Verticalité [relation avec Dieu] tout au long de ce processus jusqu’à son achèvement : c’est l’approbation divine ou Hypoténuse. Au final Dieu agrée toutes les actions [Être au service de l’Humanité]] d’Al-Khwarizmi à chaque moment et à chaque étape de ce long processus conduisant à ériger sa Science au profit de l’Humanité. C’est pourquoi l’on parle d’Agrément divin.
Mathématiques et besoin socioéconomiques, socioculturels
L’objectif de M. Al-Khwarizmi [800-847] est clair : créer une science des équations résolubles par radicaux, auxquelles peuvent ramenés indifféremment les problèmes arithmétiques et géométriques, et ainsi pouvoir s’en servir dans le calcul, les sciences, les échanges commerciaux, les successions, l’arpentage des terres, le calcul de la Zakāt, la fixation des impôts, les offices de la Çalāt, la direction de la Mecque, l’arpentage des terres, etc. ; en clair une révolution mentale et sociale !
Ce sont ces caractères socioculturels et socio-économiques que l’Islam a établi, pour ne citer que ceux-là qui catalysent l’invention et l’imagination dont les savants [scientifiques] musulmans ont su faire preuve et que leur génie certifia à la postérité !
Ces éléments furent inexistants dans la société primitive grecque, ni dans aucune autre, qu’elle soit égyptienne ou indienne. Il est indéniable que cela prouve encore une fois l’incapacité intellectuelle de ces sociétés à concevoir la moindre science et notamment les mathématiques sous quelle forme que ce soit ! Le génie de M. Al-Khwarizmi s’exprima pleinement. L’impact qu’il eut sur ses contemporains et sur ses successeurs est indéfinissable. Il innova et développa également les travaux sur la théorie des équations quadratiques, le calcul algébrique, l’analyse indéterminée, etc. […] »
Extrait de l’ouvrage « Les ennemis de l’Islam – Le règne des Antésulmans – Avènement de l’Ignorance, de l’Obscurantisme et de l’Immobilisme » p. 123-124.