Le Tafsir soi-disant du Coran ne se réfère qu’au recueil de la Tradition [« Hadiths »]. Ces collections d’écrits relèvent plus du folklore, des légendes, des contes fabuleux, d’historiettes de quelques illuminés [« saints », « sages », marabouts, pseudo-savants, etc.] vautrés dans l’opportunisme, l’affairisme et l’arrivisme. La crédulité des populations superstitieuses et ignorantes est un excellent terreau pour ce type d’aberrations aux antipodes de la logique et de la conception scientifique pourtant contenues dans le Coran, dévoilées et véhiculées par celui-ci. Pour saisir l’ensemble des éléments présents dans les textes coraniques, encore faut-il être outillé intellectuellement, c’est à dire être doté d’un esprit d’observation, d’analyse et de synthèse remarquable et détenir une vaste connaissance scientifique pluridisciplinaire. Voilà pour l’essentiel !
Quelques mots sur le Tafsir. En arabe, le mot « Tafsir » signifie explication, interprétation [de fassara, expliquer] et a pour synonyme le terme sharh. Le sens de sharh est usité de préférence pour définir les commentaires d’œuvres scientifiques et littéraires. Le terme « Tafsir » que l’on peut définir par « Recueils traditionnistes » caractérise essentiellement des registres de la Tradition [« Hadiths »]. Il est difficile de considérer le Tafsir comme une interprétation du Coran, au sens relatif à celui de la Science ; c’est à dire conforme aux procédés rigoureux et aux méthodes précises de la science.
N’étant aucunement une science, la compilation du « Recueil de la Tradition » [« Tafsir ? »] est faussement et pompeusement dénommée « Ilm at-Tāfsir » [« Science » de l’Exégèse], cela afin d’installer cet ensemble de recueils de faits, d’anecdotes, de rumeurs à un niveau d’érudition comme l’est la Science.
Les balbutiements de ce que l’on peut nommer « exégèse du Coran » débute à l’époque du Raçoūl Moūhammad et de la première génération musulmane. En effet, les auditeurs se présentaient à lui, sollicitant certaines explications sur des points dogmatiques, c’est à dire sur ceux du domaine relatif aux dogmes, aux bases de la foi ; ainsi que sur un terme difficile, un désaccord de lecture ou un passage du Coran qui leur paraissait obscur. Ainsi, l’interprétation ou l’éclaircissement d’une manière, dirons-nous actuellement scientifique du Coran n’existe pas.