Réforme néo-sociale – De l’abolition de la Financratie, des Politiciens et des Partis politiques
Qu’y a-t-il de différent entre un système de gouvernement dirigé par un parti politique, une dynastie, une tribu ou une secte ? Rien ! Tous ont cela en commun : un groupe d’individus qui partagent les mêmes intérêts, qui ont les mêmes visées. Ce type d’association [parti, dynastie, tribu, secte] qu’elle soit unie, par exemple, par une idéologie, une classe sociale, les liens du sang ou une doctrine [philosophique ou religieuse] répond à une même idée afin de parvenir à un même but : soumettre et diriger une société, c’est à dire l’ensemble de la population [leurs affaires -publiques-, leur existence]. Tel est le projet de société de la Financratie via les partis politiques qui met en place un appareil dont le procédé idéologique est d’exécuter ses desseins et de servir ses intérêts. Bien entendu, cela en toute discrétion. Dans cette perspective, y-a-t-il une place accordée aux citoyens qui composent la société ?
N’est-il pas vrai qu’un parti se caractérise par une petite fraction de la population, une infime minorité dirons-nous ? Celui-ci [parti] ne gère-t-il pas les affaires publiques de la masse en lui imposant sa volonté et ses idées en accédant à la souveraineté de l’appareil étatique ? Par conséquent, qu’une insignifiante minorité administre l’ensemble de la population, n’est-ce pas là un régime dictatorial, anti-démocratique ? A preuve du contraire, aucun parti ou une coalition de partis ne peut prétendre regrouper la totalité d’une société, la globalité des citoyens. Contrairement à une démocratie authentique, rien ne justifie qu’une classe [Financratie] ou son représentant, un parti puisse considérer les affaires publiques comme ses intérêts propres.
L’un des traits particuliers des systèmes actuels de gouvernance des affaires publiques est sa nature anti-démocratique où seuls les adeptes zélés des partis politiques investissent l’appareil étatique. En effet, le renforcement et l’extension de leur mainmise sur l’État s’accompagnent de la sécularisation de plus en plus marquée de l’idéologie financratique aux antipodes de l’attente et des aspirations des populations, des individus qui composent la société.
Lorsqu’il est question de démocratie, une problématique et non des moindres surgit, celle de l’appareil étatique ou de gouvernement. La seule alternative qui est proposée depuis fort longtemps par les Stratèges est celle d’une compétition acharnée des partis politiques pour le titre tant convoité : le Pouvoir. Pour y parvenir, l’invention des instruments électoraux (suffrage, scrutin, vote, référendum) est la solution idéale pour s’introniser dans l’appareil de gouvernement. Qu’une infime faction de la population soumet et dirige l’ensemble de la société, n’est-ce pas là une forme dictatoriale, c’est à dire anti-démocratique et anti-égalitaire ? Dès lors, ne peut-on pas imaginer un appareil de gouvernement qu’administrent des hommes et des femmes de toute origine, solidement instruits et occupant leurs fonctions après avoir obtenus avec succès le difficile Concours national aux fonctions de l’appareil étatique [CNFAE] ? N’est-ce pas aux méritants que doit revenir la lourde charge des affaires publiques ? Qui mieux que des individus issus de toute la population constitutive de la société méritent d’être représentatifs à la fonction de l’appareil étatique ?