Le Christianisme, sa préoccupation essentielle est politique et naturellement de satisfaire l’empereur romain. Le Christianisme hérite du judaïsme l’intolérance, définissant toute autre religion pour perverse et démoniaque. Il séduit le pouvoir impérial, à la quête d’un culte capable de restituer l’unité de l’empire. Constantin saisit rapidement l’occasion en condamnant Arius et l’arianisme. Par-là, il impose le respect absolu de l’Eglise de Rome dont il se proclame l’autorité suprême. Théodose, l’un des tyrans les plus sanguinaires de l’histoire romaine, fait du catholicisme l’unique représentante de la religion et à l’exclusion de tout ce qui s’en détache.
En 325, le concile de Nicée proclame une Eglise apostolique, catholique et romaine. Enfin, au IVe et Ve siècle les controverses clôturent un dogme prétendu de révélation divine. Toute tendance, toute allusion, tout sentiment visant à nier cette orthodoxie se concrétise par une répression et une peine capitale purificatrice. L’Église impose d’une part son orthodoxie, c’est à dire des doctrines ecclésiales et d’autre part fixe l’hérésie, les opinions qui s’en écartent [1].
L’Église, héritière impériale [2]
La passation du pouvoir temporel au pouvoir spirituel, c’est à dire du pouvoir de l’empereur Constantin Ier à celui du pape Sylvestre Ier au IVe siècle est un mythe qui fut habilement construit sous forme de texte, le Testament [ou Donation] de l’empereur Constantin, par l’Eglise vers le VIIIe siècle. Selon elle, l’Empereur Constantin Ier attribua au pape Sylvestre Ier le titre impérial, le palais de Latran et lui donna l’autorité absolue de diriger Rome et l’Empire !
L’ascension du pouvoir de l’évêque de Rome par ses pairs au IVe siècle ne suffisait pas, les évêques catholiques l’élevèrent encore au rang pontificale. L’autorité impériale s’assura la caution des évêques qui remplacèrent les divinités païennes protectrices de Rome par celles des mythiques Paul et Pierre le soi-disant premier pape de Rome.
Le Testament de l’empereur Constantin est un faux document forgé par la chancellerie de l’Eglise. Il s’agit d’un modèle de recours par lesquels L’Église imposa son rôle historique et légitimer sa suprématie, notamment sur L’Église d’Orient [3] !
[1] Nas E. Boutammina, « Les contes des mille et un mythes – Volume I », [Edit. Originale 1 vol. août 1999]. Edit. BoD, Paris [France], juillet 2011, 2e édition février 2017.
[2] Nas E. Boutammina, « Judéo-christianisme – Le mythe des mythes ? », Edit. BoD, Paris [France], juin 2011, 2e édition mars 2017.
[3] B. Dubourg, « L’Invention de Jésus »